RAUM.Berlin : Le Nouveau Format Révolutionnaire de la Berlin Fashion Week 2025

Le premier juillet, l’impressionnante bâtisse du Kranzler X est le siègte d’une ouvrent sur une authentique révolution. Révolution silencieuse dont le but navoué est de réinventer les codes de la mode européenne sous l’égide de Christian Stemmler, son chantre. 

« Ce qui se passe là-haut va tout changer » assure-t-il. 

Au sixième étage, des espaces « organiques » …  

« Pendant que Paris et Milan s’enlisent dans leurs fastes d’un autre temps »  confie une source haut placée du Fashion Council Germany, Berlin vient de réinventer les codes. Et personne ne l’a vu venir. »   

Berlin se veut laboratoire de création. C’est précisément ce que recherchent ces « disrupteurs », tels que se qualifient ces créateurs allemands qui se veulent en ruspture avec les modes habituels de création. 

La capitale allemande se conçoit ainsi comme un laboratoire de création. Berlin nous permettait de tout casser sans contraintes historiques”, poursuit notre source. “C’était notre laboratoire idéal.” 

Mais le vrai coup de génie, c’est le casting des créateurs. 

Trois noms émergent des discussions : Julian Zigerli, DAGGER, Moritz Iden. Trois univers que tout oppose, mais qui partagent une obsession commune : réconcilier excellence créative et conscience environnementale

JULIAN ZIGERLI, (l’homme qui murmure à l’oreille du temps) le créateur qui défie le temps.

“Mode post-genre”. L’expression revient constamment dans la bouche de ceux qui croisent Julian Zigerli dans les couloirs du Kranzler X. Mais derrière ce terme marketing se cache une révolution plus profonde : celle d’un créateur qui refuse l’obsolescence programmée du vêtement. 

Dans son espace personnalisé – un cocon de béton brut et de néons froids – Zigerli dévoile sa dernière obsession : des pièces conçues pour traverser le temps. “Regardez cette veste”, dit-il en caressant un blazer dont les coutures semblent défier les lois de la physique. “Elle sera encore parfaite en 2075. C’est ça, le vrai luxe.” 

En trois heures, une trentaine d’acheteurs internationaux défilent dans son espace. Parmi eux, le directeur achats d’une enseigne parisienne de référence : “Zigerli ne vend pas des vêtements, il vend de l’intemporalité. Mes clients n’achètent plus, ils investissent.” 

Cette philosophie du “slow luxury” trouve un écho particulier chez eBay. “Julian matérialise notre vision”, confirme notre source interne. “Ses pièces sont pensées pour la revente, pour une seconde vie, pour l’éternité.”  

DAGGER ou l’underground devenu prophète …

Au détour d’un couloir, une musique électro sourd d’un espace plongé dans l’obscurité. Néons rouges, mannequins fantomatiques, atmosphère de club berlinois 4h du matin : nous pénétrons dans l’univers DAGGER. Et c’est un choc. 

“Cette marque incarne tout ce que j’ai vécu dans les années 90”, confesse Christian Stemmler, les yeux brillants de nostalgie. “Mais en mieux. En plus conscient.” Car derrière l’esthétique radicale se cache une approche révolutionnaire : 100% upcycling, production locale, techniques artisanales d’exception. 

Le fondateur de DAGGER – qui préfère garder l’anonymat – nous glisse quelques confidences entre deux rendez-vous avec des distributeurs japonais : “L’underground a toujours été précurseur. Nous, on fait juste de la résistance créative avec une conscience environnementale. C’est notre ADN.” 

Le message porte. En fin de journée, les commandes affluent de Tokyo, Londres, New York. “DAGGER prouve qu’on peut être radical sans être éphémère”, analyse un buyer londonien. “C’est exactement ce qu’attend notre clientèle : de l’authenticité sans compromis.”  

MORITZ IDEN ou l’architecture de l’impossible 

Dernier arrêt de notre périple : l’espace Moritz Iden. Ici, pas de musique, pas d’effets. Juste un silence contemplatif et des créations qui défient l’entendement. Volumes impossibles, matières inédites, techniques de construction qui relèvent de l’ingénierie : Iden transforme chaque vêtement en manifeste architectural. 

“Je ne fais pas de la mode, je construis des émotions”, explique-t-il en manipulant une veste dont la structure interne évoque les cathédrales gothiques. “Chaque pièce raconte une histoire, porte une âme. C’est ça qui traverse le temps.” 

Cette approche conceptuelle fascine les professionnels présents. Un collectionneur privé parisien confie : “Iden crée des pièces de musée qui se portent au quotidien. C’est du génie pur.” 

Mais c’est au sous-sol que se joue le vrai coup de théâtre : l’exposition Pré-Loved. 

Dans l’exposition Pre-Loved orchestrée par Christian Stemmler, chaque pièce vintage dialogue avec les créations contemporaines présentées à l’étage. Un Jean Paul Gaultier 1985 côtoie un Julian Zigerli 2025. Une création DAGGER dialogue avec un Yohji Yamamoto des années 90. 

“Il n’y a jamais eu de préjugés pour moi”, nous révèle Stemmler dans une confidence exclusive. “Il y a déjà 30 ans, on achetait des vêtements d’occasion au kilo dans une boutique appelée ‘Garage’. Dans les années 90, le vintage constituait au moins la moitié de nos garde-robes.” 

Cette historicité berlinoise de la mode circulaire, que Stemmler documente dans son livre à paraître “Anfang/Beginning – Berlin 1994–99”, légitimise soudain l’approche eBay. La plateforme ne surfe pas sur une tendance : elle révèle une culture souterraine. 

En fin de journée, les premiers résultats tombent ...  

Et ils sont stupéfiants : en six heures seulement, RAUM.Berlin a attiré plus de 800 professionnels – soit trois fois plus qu’il n’était initialement ! 

Les commandes explosent : quatre cent fois plus qu’il n’était initialement prévu ! 

((“Nous n’y croyions pas nous-mêmes”, avoue notre source eBay. “Le marché était plus que prêt. Il était affamé.” ))

Plus révélateur encore : la grande majorité des visiteurs — soixante treize pour cent — déclarent vouloir intégrer davantage de pièces d’occasion dans leurs futurs achats. “RAUM.Berlin a décomplexé la mode circulaire”, analyse un observateur du secteur. “C’est devenu désirable, pas juste nécessaire.” 

Enfin, la révélation du dernier jour 

Le 3 juillet, dernier jour de l’événement. L’atmosphère a changé. Les regards se font plus insistants, les discussions plus secrètes. Dans les couloirs, nous surprenons des bribes de conversations : “Milan veut reproduire le modèle”, “Les Américains sont intéressés”, “Paris étudie le dossier”. 

La révolution silencieuse est en marche. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *